tag:blogger.com,1999:blog-6267048568488226974.post8166315280303374235..comments2023-04-26T02:43:40.028-07:00Comments on La Cité des Dames: Don Ottavio, la civilisation des moeurs et les contresens des modernes.Sémiramishttp://www.blogger.com/profile/10136887444496505177noreply@blogger.comBlogger7125tag:blogger.com,1999:blog-6267048568488226974.post-43527674036938919252011-12-08T05:38:20.969-08:002011-12-08T05:38:20.969-08:00Ah ! Merci pour cette petite mise au point !
Je m...Ah ! Merci pour cette petite mise au point !<br /><br />Je me suis effectivement coltinée l'abominable mise en scène de Robert Carsen à la Scala hier soir... Si cela n'avait pas été Barenboim à la direction, je crois que j'aurais renoncé au spectacle complet, tant je l'ai trouvé minable !<br /><br />Personnellement, ces critiques et prétendues analyses psychologiques/psychanalytiques me donnent la nausée... C'est tellement laid de considérer ces nobles personnages comme de vulgaires animaux aux pulsions refoulées !<br /><br />Heureusement, j'avais eu la chance de voir mon premier Don Giovanni dans une mise en scène de Zefirelli au MET ! Là, c'était grandiose, digne de cet opéra !<br /><br />Enfin, ça me fait de la peine de constater que l'on considère Don Ottavio comme un minable, j'aime beaucoup ce personnage...<br /><br />Vraiment, merci de remettre les choses au point de cette façon ! Enfin un peu de bon sens contre tous ces fumistes qui se prétendent intelligents !<br /><br /><br />MarieMarienoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6267048568488226974.post-2786450285243888402010-06-08T04:14:44.401-07:002010-06-08T04:14:44.401-07:00Je suis dans une immense mesure d'accord avec ...Je suis dans une immense mesure d'accord avec cette analyse. Pour ma part je l'infléchirais légèrement par rapport à Ottavio, qui à mon sens pousse le raffinement jusqu'à l'inaction - livret et musique sont assez clairs là-dessus ; mais il est difficile de lui en vouloir complètement, et stupide d'en faire un repoussoir. <br />J'irais aussi un peu plus loin par rapport à Anna, à qui des décennies de mise en scène psychologisante ont nié tout droit au simple traumatisme.<br />En tant que que femme violée, je suis en mesure d'affirmer qu'aucune d'entre celles qui ont subi ce genre d'agression n'aurait même le commencement de l'idée qu'il puisse exister un accès au plaisir dans le fait d'être abusée. Or, à mon sens, Anna a bel et bien été violée, ou du moins sérieusement agressée sexuellement, et porte de ce point de vue une traumatisme immense et multiple : le viol en soi, évidemment, mais aussi l'impossibilité sociale de l'assumer pleinement. Dans l'opéra, il faut ajouter à cela l'assassinat de son père : Anna est surtout un personnage complètement blessé, entre la sidération et l'horreur, et soumise à la dure étiquette de son milieu social.<br />Ce qui rend son personnage intéressant, justement, c'est que c'est la seule femme qui ne cède jamais à Don Giovanni, finalement. C'est le grain de sable de sa mécanique si huilée et éprouvée par le temps : une femme blessée, qui se tient debout, en tragédienne, comme une pierre de douleur, et ne ploie jamais. Dans la même journée, Don Juan est englouti par ses propres crimes. N'est-ce pas le signe qu'Anna est bel et bien différente, et ne porte aucune ambiguïté sexuelle, contrairement aux autres personnages féminins ? <br />Que cessent toutes ces mises en scène où l'on tente de la faire passer pour une hystérique au sens freudien du terme, et qu'on lui accorde que cette extrême tension musicale n'est que le reflet de sa douleur infinie. Justice pour cette pauvre Anna...annanoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6267048568488226974.post-75099926374089904272010-05-28T02:28:59.554-07:002010-05-28T02:28:59.554-07:00Non non, je crois que tu décris très bien la chose...Non non, je crois que tu décris très bien la chose avec tes "la plus... sans être...". Mais c'est justement ce qu'en j'en suis venu à lui reprocher (après avoir aussi découvert l'œuvre par ce biais et adoré pendant un moment), cette pondération systématique, ce refus du parti-pris pour obtenir LA référence qui doit plaire à tout le monde: pas trop dramatique, pas trop joyeux, pas trop innovant, pas trop traditionnel, etc. Il me semble que la richesse de Don Gio est telle qu'elle supporte mal un tel traitement.<br /><br />Mais dans l'absolu ça reste une version de très haut niveau, bien sûr.Léopoldnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6267048568488226974.post-79594990481527062282010-05-24T04:25:30.773-07:002010-05-24T04:25:30.773-07:00> Léopold,
Je sais pas, à chaque fois que je ...> Léopold, <br /><br />Je sais pas, à chaque fois que je tombe sur une analyse de n'importe quoi d'Hoffmann, je me dis que ce type avait soigneusement abusé du cannabis. Mais c'est juste un avis perso. <br /><br />Sinon, sur la "meilleure" version de Don Giovanni, celle de Giulini me semble la plus pondérée, la plus majestueuses sans être patapouf, la plus vite sans être speedée. Après, c'est peut-être parce que c'est celle que j'ai entendue depuis mon plus jeune âge.Artémisehttp://lacitedesdames.blogspot.comnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6267048568488226974.post-88406544349841823562010-05-23T06:13:17.041-07:002010-05-23T06:13:17.041-07:00(Après la bataille, bis, etc.)
Belle "réhabi...(Après la bataille, bis, etc.)<br /><br />Belle "réhabilitation" même si moi aussi j'hésite à te suivre jusqu'au bout. <br /><br />Par ailleurs, classer Hoffmann en psychanalyste du dimanche, c'est un peu fort de café. ^^ <br /><br />Concernant donna Anna, elle a certes peu de chance (elle aussi, du coup) d'avoir pratiqué le révérend père Sigmund, mais si elle a lu Prévost et Rousseau (comme tout le monde), elle commence quand même à avoir quelques outils.<br /><br />PS: Giulini, c'est bien, mais il y a tellement mieux...Léopoldnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6267048568488226974.post-69298311596306380362010-05-10T07:59:33.912-07:002010-05-10T07:59:33.912-07:00> Didier,
Merci ! Surtout, alors, ne regardez...> Didier, <br /><br />Merci ! Surtout, alors, ne regardez pas la vidéo de Luigi Alva, qui louche énormément... ça ne redore pas beaucoup le blason du personnage ! (oui, oui, je sais, délit de sale gueule...) <br />mieux vaut se cantonner au CD (mes parents m'ont aussi offert la version Guilini).Artémisehttps://www.blogger.com/profile/12214228434434884895noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6267048568488226974.post-75269312060063552282010-05-10T07:55:57.641-07:002010-05-10T07:55:57.641-07:00Excellent ! même si j'ai du mal à vous suivre ...Excellent ! même si j'ai du mal à vous suivre jusqu'au bout dans cette tentative de réhabilitation de Don Ottavio. Mais il est vrai que j'ai découvert l'œuvre par la version Losey/Maazel, où le ténor est particulièrement calamiteux. L'achat ensuite de la version Giulini, avec Luigi Alva, m'a un peu fait changer d'avis. Mais un peu seulement...Didier Gouxhttps://www.blogger.com/profile/03032580935531064125noreply@blogger.com