mardi 5 février 2008

L'expérience de la mélancolie - Port Royal des Champs.


Samedi, j'étais en vacances, j'ai donc attrapé un pique-nique, mon Chéri et le RER B, direction Saint-Rémy lès Chevreuse pour aller admirer le mythique site de l'abbaye de Port-Royal des Champs, détruite sur ordre de Louis XIV en 1711, vu que le roi soleil commençait à en avoir ras le haricot de ces jansénistes casse-pieds. Nous avons donc marché deux bonnes heures (plutôt deux heures et demie en fait) avant d'arriver sur les lieux.
C'est un endroit étrange que Port-Royal des champs, une sorte de reliquaire formé avec des patchworks de mémoire à la gloire de Pascal, de Racine, des Arnauld et des autres. Nous sommes d'abord passés par la visite des anciennes maisons des solitaires et des écoliers de Port-Royal, le petit musée (où l'on peut vérifier la loi selon laquelle c'est toujours quand vous venez visiter un truc que les oeuvres qui valent le détour sont prêtées au musée de Kaliningrad pour l'expo Machinchose), le puits inventé par Pascal pour permettre à un écolier de soulever sans peine un seau de 126 litres, afin d'économiser les allées et venues au puits, les jardins et les vergers (où l'on apprend que le Grand Arnauld n'était pas seulement un théologien très laid, mais aussi un passionné de la greffe des poiriers), les illustres cent marches qui permettaient aux solitaires de Port-Royal de passer de leur maison à l'abbaye des religieuses aux heures de l'office.
La seconde partie du lieu est quant à elle moins bien aménagée. On passe devant les ruines de l'abbaye, le lieu où se dressaient le cloître et le cimetière des religieuses, un pigeonnier à la charpente somptueuse, une grange indéterminée avec dedans une exposition insolite sur les pierres tombales de l'abbaye qui ont pu être conservées, mais sans beaucoup d'explication.
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Point de mise en scène qui viendrait vous divertir. C'est le lieu à l'état brut, encore désolé par la destruction de 1711. Sur les morceaux de mur encore debout, on voit la base des frêles colonnes envahies par le lierre, attendant de pouvoir raconter leur histoire au curieux.
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