lundi 28 novembre 2011

Ah, les conversations Facebook, ou le café du commerce même pas intello.

Aujourd'hui sur Facebook, Le Jour du Seigneur (que j'ai l'honneur et l'avantage de compter parmi mes amis) publiait une petite niouse sur la place des femmes dans l'Eglise. Ce qui m'a donné le bonheur de lire la prose de quelques messieurs que j'ai autant envie de rencontrer qu'un loup-garou un soir de pleine lune. Je vous laisse apprécier - et non, je ne sais pas faire de captures d'écran. Mais ce n'est pas grave, il y a quand même de quoi se marrer.


Pourquoi les femmes sont elles aussi peu représentées dans les instances d'Eglise? L’Église est elle prête pour l'ordination des femmes? La réponse de Christine Pedotti dans un bonus. Une exclusivité lejourduseigneur.com

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    • Sylvain Lagrange Le jour ou les femmes seront ordonnées je quitterai l’église catholique, déjà que je n'y reste que par amour de Benoit XVI. Je rejoindrai les Orthodoxes! Les femmes ont un travail immense a faire dans l’église mais pas d'être prêtre.
      Il y a 7 heures · · 1
    • Pierro Mendes Je confirme c'est aussi ce que j'allais dire c'est du tout normal
      Il y a 6 heures ·
    • Patrice Le Cavorzin je suis pour que les femmes puissent être prêtres !
      Il y a 6 heures · · 3
    • Sylvain Lagrange Je pense que seul des catholiques pratiquants peuvent avoir une opinion sur ce sujet et sur tout sujets d'église.
      Il y a 5 heures ·
    • Luc Moisan Je pense que les femmes sont très présentes dans l'église (en pastorale, par exemple) mais leur travail n'est pas toujours reconnu à sa juste valeur.
      Il y a 4 heures ·
    • Le Jour du Seigneur Pratiquants ou pas, votre opinion compte! Merci de débattre ici, dans le respect bien entendu.
      Il y a 3 heures ·
    • Gilles Priollet La femme est vénérée dans l'Eglise comme dans aucune autre instance humaine. D'autre part l'égalité ne se décrète pas ; c'est une tentative de mise à niveau politique démagogique car impossible à atteindre, par nature. L'égalité est en droit, donc dans la loi humaine seulement. rendre la femme par contrainte égale de l'homme est une manière de la dégrader, de lui enlever ses qualités pour lui donner des qualités d'homme. Cela n'est ni favorable à son développement ni à l'équilibre de la société. Il suffit pour s'en convaincre de voir ce que font les enfants dans la rue. Il n'est donc pas étonnant dans ce contexte que les tenants du nivellement par le bas veuillent faire des prêtresses contre la Foi de celles qui se dévouent de si belle manière.


Alors notre ami Sylvain, il doit être sincèrement persuadé d'être un type super important. Un peu comme ces parents d'élèves qui vous expliquent que si vous continuez à martyriser leur Choupinet, ils le mettront dans le privé. Mais allez-y, putain, cassez-vous ! Puisque vous êtes mieux que tous les autres, allez faire montre de vos talents ailleurs. Je savoure aussi le commentaire sur "seuls les catholiques pratiquants (pas les faux en plastique, hein) peuvent avoir un avis sur la question".

Bref, un mec modeste et ouvert à la discussion, comme je les aime.

Vous aurez sans doute apprécié l'argumentation "anti-femmes prêtres" à base de phrases toutes faites, sans queue ni tête, probablement lues ça et là dans la presse conservatrice et qui consiste à dire que si tout fout le camp, c'est à cause de ces connasses qui ne font pas ce qu'on leur dit de faire (se la fermer, quoi). Vous aurez appris que si les gosses ne sont pas élevés, c'est bien à cause des bonnes femmes - jamais la faute du père qui n'est jamais, bien sûr, inconsistant voire demeuré.
Et encore, on a échappé au sempiternel "la famille est la cellule de base de la société", ressortie à tout bout de champ à chaque fois.



Pour ma part, je me permets juste de faire remarquer humblement que je n'ai jamais, jamais rencontré quelqu'un qui soit foutu de m'expliquer comment on peut justifier que les femmes ne puissent pas accéder à la prêtrise dans l'Eglise catholique. Non que la question m'empêche de dormir. Non qu'elle soit la seule - à titre personnel, je n'ai pas compris tout un tas de trucs qui ne m'empêchent pas d'aller à la messe le dimanche. Tenez, par exemple, j'ai jamais bien compris le rapport entre le fait de mourir sur une Croix et de sauver l'Humanité et c'est pas faute d'écouter les sermons de Pâques avec moult attention. Après, comme je ne suis pas contrariante, je dis que oui, d'accord, après tout si vous voulez, hein.

Je note seulement que, selon le bon vieil adage "c'est toujours les mêmes qui font tout", on veut bien que les femmes fassent tout dans une paroisse : l'animation des chants, la catéchèse, le ménage, l'administration et le secrétariat. D'ailleurs, dans les milieux un peu tradis sur les bords, il est de bon ton de s'en plaindre : trop de femmes, ça fait fuir le chaland et c'est pour ça que l'Eglise fout le camp depuis Vatican II. C'est donc bien toujours de la faute des femmes, donc. Surtout pas des hommes qui sont probablement trop bien pour faire tout ça.

Alors ? Une femme prêtre, pourquoi cela choque-t-il ? Pourquoi non ? Comment l'expliquer avec des arguments que tout le monde pourrait entendre ? D'ailleurs, les anti-femmes-prêtres se réfugient derrière un vague "ordre voulu par Dieu" aussi fumeux que peu compréhensible.

Si seulement on pouvait discuter.











mardi 22 novembre 2011

En cuisine - le jeu des trucs et des machins (4e épisode)

Voilà un truc que... bah je sais pas ce que c'est. Alors c'est à votre bon coeur pour me donner son utilité, parce que sinon, il va rester inutile au fond de mon tiroir à couverts pour la fin des temps.







lundi 7 novembre 2011

Les trois médecins (mes héros).

J'aime bien lire des blogs de médecins. Il y en a plein d'excellents : Jaddo, Borée, Docmam, Souristine, l'incontournable Martin Winkler, Docteur Milie, mais aussi les autres : sages-femmes (Dix Lunes), vétérinaires (Boules de Fourrure)... Pour tous les goûts, sur tous les tons... cherchez-les sur Google, vous les trouverez sans peine. Et vous passerez un bon moment.

En ce moment, ces blogs se posent tous plus ou moins la question : "qu'est-ce qu'un bon médecin ?". Et ce depuis que Winkler a pondu une liste de billets sur les "médecins maltraitants" - ceux qui vous envoient chier, ceux qui vous balancent une sale remarque, ceux qui ne jugent pas nécessaire de vous examiner, encore moins de vous parler, avant de vous coller une ordonnance de doliprane et d'anti-dépresseurs qui fleure bon le "démerdez-vous et lâchez-moi la grappe".

Il y en a.

Certes.

Je peux même vous raconter l'histoire du connard qui m'a doctement expliqué au téléphone que mon époux avait une "bête gastro" et s'est foutu allègrement de la gueule quand je lui demandais de m'envoyer un médecin parce que bordel, je connais mon mari et je vois bien que ce n'est pas une gastro. Et que c'étaient des coliques néphrétiques.
Je peux aussi vous raconter comment y'a pas moyen de trouver un généraliste à Paris qui vous prenne moins de 50 euros, comment les gynécologues vous font soit un examen avec échographie qui vous est facturé 110 euros, ou alors ne vous font pas d'échographie, facturent leur examen 50 euros mais vous envoient faire une échographie ailleurs "car vous comprenez, hein, madame..." (que vous payerez 65 euros). Ouais.


Ce qui m'inquiète un peu plus, c'est le discours ambiant, qu'on trouve un peu partout, qui consiste à dénigrer systématiquement les médecins, la médecine, l'hôpital et tout ce qui touche de près ou de loin aux médicaments. A en croire ce discours, on devrait se contenter de l'acupuncture, des huiles essentielles et des tisanes aux plantes.
J'entends ainsi beaucoup de jeunes femmes enceintes qui chouinent que leur médecin "les fait culpabiliser" parce qu'il a eu le malheur de leur faire remarquer que fallait peut-être y aller mollo sur la prise de kilos pendant la grossesse. Bien sûr, ce n'est pas de leur faute, c'est qu'on les fait "culpabiliser". Pareil pour celles à qui l'on explique que la clope et l'alcool, va falloir arrêter pendant les neuf mois à venir. Et je ne parle pas de celles qui réclament à cor et à cri "un accouchement respecté" et (pour les plus atteintes) qui militent activement contre l'accompagnement médicalisé de la grossesse.

Je m'excuse mais cela s'appelle cracher dans la soupe. Qui est chaude et faite maison avec des tas de beurre et de fromage. Bref, avoir un comportement de sale gosse pourri gâté.

Pour me faire un peu mieux comprendre, j'aimerais partir d'un truc qui n'a rien à voir. Voyez-vous, il y a un musée à Péronne, l'Historial de la Grande Guerre (celle de 14-18, donc), où l'on vous propose de "revivre les tranchées". En gros, vous passez dans un genre de tunnel où il fait tout noir, et puis y'a du bruit d'explosions et le sol tremble. Bah voilà c'est les tranchées.
Or, pour revivre les tranchées, il faudrait ajouter l'odeur de pisse et de diarrhée, vous faire asseoir et supporter les rats qui vous passent dessus, et surtout, surtout, vous faire vraiment risquer de mourir à tout moment. La mort pour de vrai.
La guerre, c'est cela.


Ces femmes qui veulent un "accouchement respecté", ces écolos qui ne jurent que par la médecine chinoise, veulent faire naturel, authentique, tout ça. Mais comme le beurre c'est mieux avec l'argent du beurre, il faudrait en plus que ce soit sans risques. Et que donc, on se plie à leurs moindres désirs. Bref, un accouchement naturel, une médecine naturelle, mais sans avoir à en supporter les conséquences - sinon vous comprenez, vous allez les faire culpabiliser.

(Et pourtant, les Chinois eux-mêmes, ils ne sont pas aussi tarés : en cas de cancer, c'est pas de l'acupuncture, qu'ils font, c'est de la chimio, comme tous les gens normalement constitués).

Ce doit être parce que j'ai passé trop de temps à lire des registres paroissiaux où les femmes meurent en couches (et le mioche avec) que j'ai tendance à trouver que "l'accouchement respecté", à force d'être chanté sur tous les tons, ça mérite des baffes. Que la critique du corps médical en général, c'est un peu trop facile. Et énervant.


Et pour terminer, je voudrais juste dire que j'en suis à mon troisième médecin traitant, déménagement oblige, mais que je les remercie tous les trois du fond du coeur.



Merci à toi, médecin de famille de mes jeunes années, qui a soigné mes parents, mes soeurs et moi-même, qui savait être alarmiste quand il le fallait (et il a fallu, parfois). Qui savais nous écouter et qui me tutoie encore.

Merci à vous, cher docteur B., mon toubib parisien, qui preniez le temps de m'écouter pendant les trois années où ça n'allait pas fort avec mes allergies, mes terribles migraines à répétition, mes bronchites et mon inaptitude à dormir plus de deux heures d'affilée - et ma légère tendance hypocondriaque. Merci à vous d'avoir supporté mes demandes de rendez-vous alors que bordel j'aurais pu me soigner avec un doliprane mais que j'allais mieux rien qu'en allant au cabinet. Remerciez par la même occasion de ma part votre secrétaire si gentille qui tapait la discute aux patients dans la salle d'attente, et que ça aussi, ça faisait du bien.

Merci à vous, notre actuel médecin, cher docteur de la ville de banlieue, qui vous occupez de mon matricule depuis quelques mois (depuis ma superbe grippe de l'hiver dernier). Qui avez un vrai talent de pédagogue, laissez les gens parler et savez rassurer l'hypocondriaque qui sommeille toujours en moi.

mercredi 2 novembre 2011

En cuisine - le jeu des trucs et des machins (3e épisode, la solution))


L'objet d'il y a deux jours était donc un "instrument aux usages multiples, pour décorer les radis et pour couper en dents de scie les moitiés d'orange, etc".

Comme je n'avais chez moi ni radis ni moitié d'orange, je vous ai mis les délicates illustrations de la boîte. Dans le plus pur style années 70 - car la bestiole nous vient tout droit du fond de la nuit des temps - c'est-à-dire de la RFA, c'est vous dire.
Preuve à l'appui : c'est écrit en chleuh dessus, "made in Western Germany".









On apprend ainsi que dans l'Allemagne occidentale des années 70, on bouffait des olives aux poivrons en salade dans des oranges.
J'ai toujours dit qu'ils étaient pas nets, outre-Rhin.