mardi 27 avril 2010

Et donc, alors, faut-il se voiler la face ?

Parfois, j'officie ailleurs.
Ici, en l'occurence.

Bonne lecture !

lundi 26 avril 2010

Les brèves du lundi.

1. Ah, Jacqueline Maillan...



2. Pensée du jour. Avoir un mari, c'est génial. Avoir un mari qui remplit à votre place la déclaration pour l'impôt sur le revenu, c'est encore mieux.


3. Je vais finir par croire que ces brèves du lundi sont essentiellement destinées à ma propre rigolade. Encore une petite vidéo.



4. Je mets des vidéos parce que je n'ai rien d'intéressant à dire, bien sûr ! Si vous n'êtes pas content, je peux aussi vous livrer la recette de la mousse texturante pour cheveux entièrement bio et fait maison. À l'oignon et au jus de citron (et à l'huile essentielle de lavande parce que sinon, vous avez des chances de sentir le rôti pendant deux semaines). Voilà c'est fait. C'était la minute glamour. Passionnant, non ?


5. Et merci à tous ceux qui, à l'issue du post précédent, m'ont donné plein de conseils de lecture ! bonne semaine à tous !

jeudi 22 avril 2010

La critique littéraire du jour : Loin de Chandignarh, de Tarun J. Tejpal.




L'autre jour que j'étais à la recherche d'un pavé destiné à occuper mes nombreux trajets entre Paris et ma banlieue pour riches, la bibliothécaire m'a mis entre les mains Loin de Chandignarh, de Tarun J. Tejpal. Auteur indien et récent. Comme je ne connais pas grand chose à la littérature indienne et que j'aime bien les "grandes fresques" (car c'est ainsi que la bibliothécaire m'a décrit la bestiole), je l'ai pris.

Et j'ai été terriblement déçue.

En fait de grande fresque sur l'Inde du XXe siècle, vous avez un narrateur, journaliste bobo de Chandigarh (là où Le Corbusier a fait des siennes), marié à la belle Fiza, dite Fizz, dont il est éperdument amoureux - du moins, il n'a qu'une obsession, la baiser dans tous les coins. Un jour que le couple devient riche après héritage juteux, ils s'achètent une maison dans les contreforts de l'Hymalaya. Maison ancienne dans laquelle sont découverts les carnets d'une Américaine du début du siècle, venue en Inde vers 1900 pour découvrir les charmes de l'Orient (c'est-à-dire, se faire baiser dans tous les coins).
Le narrateur n'arrive pas à se décoller des carnets de l'américaine Catherine, et c'est bien embêtant parce qu'à côté, il n'arrive pas à pondre son propre chef-d'oeuvre littéraire. Et qu'en plus, un beau matin, il se réveille et n'a plus de désir pour sa femme. On notera au passage l'absolue nouveauté de la réflexion sur le lien entre désir, puissance et écriture, c'est pas comme si ça nous renvoyait à Moravia et l'Amour conjugal (1949, quand même, hein).
En bonne tête de con, il se comporte comme un mufle et se met à battre froid la pauvre Fizz qui ne comprend pas bien ce qui lui arrive, et finit par la pousser dehors. Au bout de deux-trois ans, il se réveille et pif, ça y est, il se rend compte que sa vraie femme, c'est quand même plus mieux que de fantasmer sur une morte. Et il est tout surpris de voir que sa femme n'est pas restée sur le pas de la porte à attendre qu'il lui rouvre.

(Cela dit, tout est bien qui finit bien, puisque la belle Fizz finit par lui revenir, après l'avoir fait un peu lanterner, ce qui est bien fait pour la tête de con).

Alors, en terme de fresque, déjà, je dis... mouais. Quelques belles pages qui évoquent Gandhi, Nehru, Indira Gandhi, les massacres et les répressions sanglantes, mais aussi les splendeurs des nababs de l'époque coloniale. Pour ça, un bon point. Je ne me rendais pas compte, du reste, de la quasi omniprésence de Gandhi dans l'imaginaire collectif indien.
L'ennui, c'est que quelques pages sur 650, ça fait pas terrible pour une fresque. Dont acte.

On m'avait parlé d'un roman à l'érotisme envoûtant. Si tant est que l'érotisme dans un livre consiste à placer une scène de baise et/ou de masturbation toutes les dix pages avec à chaque fois une métaphore différente pour désigner la chose... Car en matière de sexe, il y a de quoi faire : à deux, à trois, entre hommes, entre femmes, plaisirs solitaires, femmes fontaines, on en a pour tous les goûts. Mais la répétition est un peu lassante, et on en vient au fil des pages à se dire "tiens, qu'est-ce qu'il va nous trouver comme figure de style la prochaine fois ?".

La composition du bouquin, en soi, est plutôt intéressante, même si déjà vue un bon paquet de fois : le roman s'ouvre sur les manifestations du non désir du narrateur (la tête de con, donc), et remontre progressivement dans le temps et dans ses souvenirs, au fur et à mesure que le temps s'écoule. L'ennui, c'est que l'élément-clef (la découverte des carnets de l'Américaine) n'arrive que très tardivement, ce qui donne l'impression que vous n'avancez jamais dans l'histoire. Un peu agaçant, donc.

Quant à la morale, je la laisse à votre appréciation : en fait, le sexe, c'est bien, mais avec l'amour, c'est mieux.

Sans blagues.


On va dire que ce premier contact avec la littérature indienne ne restera pas un souvenir impérissable.

lundi 19 avril 2010

Gesamtkunstwerk.



Les brèves du lundi, c'est l'printemps.

1. C'est le printemps, qu'il convient donc de célébrer avec une chouette bronchite qui dure depuis une semaine. On peut toujours s'occuper en lisant l'excellent Meurtres en soutane de P.D. James (l'avant-dernier paru), une affaire de crimes et de suicide dans un collège théologique (un séminaire chez nos amis pas trop hérétiques les anglicans).


2. C'est pas pour me vanter mais je suis très fière de ma dernière réussite culinaire destinée à faire manger l'Époux, ma soeur, mon beauf' et mes neveux :
http://lebazardernestin.free.fr/recette%20-%20rotioignons.html


3. C'est quand même pas possible qu'il existe encore des professeurs de français qui persistent à trouver Voltaire intéressant. Il y a deux jours, j'ai dû me taper l'explication de texte du passage sur la guerre de Sept Ans dans Candide. Objectif : faire dire à une adolescente de 16 ans que ouais, l'idée de Voltaire, c'est que la guerre, c'est mal. On sent que le lycée, c'est utile.

Y'en a pas un pour piger que Voltaire et BHL, c'est le même combat ?


4. Il y a aussi (et malheureusement) des profs qui osent encore déclarer sans ambages que "Racine peint les hommes tels qu'ils sont, et Corneille tels qu'ils devraient être". Histoire de faire passer doucereusement que Corneille, c'est idéaliste, gnangnan, incohérent.
Mais ça prouve surtout que leur connaissance du théâtre du XVIIe siècle se limite à la lecture de Phèdre en 4e, et qu'ils se sont soigneusement dispensés d'ouvrir les oeuvres complètes de Corneille.

Et puis comment oser dire ça de Corneille qui, précisément, dans les préfaces de ses comédies, rappelle à ses détracteurs qu'il fait exprès de reprendre au plus près la langue du "parisien moyen" ?


5. Sur ces bonnes paroles, bonne semaine - et venez pas me dire en commentaires que vous préférez Racine à Corneille, ou je vais me fâcher tout rouge.

lundi 12 avril 2010

Les brèves de feignasses du lundi.


1. Amis de la sinusite, du nez bouché, de l'impression de tête sous l'eau, de la toux sèche, bonsoir !
Je déteste me faire prendre pour une imbécile. Pourtant, quand vous faites l'effort de vous traîner chez le toubib en geignant que vous n'avez pas dormi de la nuit, que vous toussez, crachez, éternuez à l'envi, que vous avez les oreilles bouchées, c'est pas pour entendre "alors c'est viral, hein, donc deux pshitt d'eau de mer et un peu de doliprane deux fois par jour, Madame".
Le coup des antibiotiques qui sont pas automatiques, ce serait une chouette technique pour aller deux fois au lieu d'une chez le médecin, que ça ne m'étonnerait pas.


2. Amis de la veille comique sur internet, bonsoir !
Une petite parodie de Mozinor, avec Marlon Brando dans le rôle d'un Expert (si, si)





3. Une autre ?




4. Amis de la blague naze du jour, bonsoir !
Savez-vous à quoi sert une hyperbole ?
À manger une hypersoupe, bien sûr. Ah-aaaah.


5. Voi-là, amis de la note passionnante, c'était les brèves de feignasses du lundi. Je vais bien, la banlieue pour riche c'est chouette, mais je n'ai rien à dire - enfin plutôt je n'ai pas le temps. Donc, à très vite !

samedi 10 avril 2010

J'aime Princesse Soso.

Alors tout le monde va là

http://foodamour.free.fr/index.php?post/2010/04/08/Si-jamais-Luc-Chatel-passe-par-ici

et tout le monde lui met un mot gentil pour lui dire que bravo, son texte déchire tout.

jeudi 8 avril 2010

"Un an et demi de travail"...

Je n'ai pas encore de lardon à moi mais je commence à avoir pas mal de copines qui procréent et je suis bien contente pour elles.
J'en connais même une qui milite dans le comité "Pas de bébé à la consigne" - si, ça existe vraiment et ça sert à dire à Nadine Morano que son décret tout pourri sur l'accueil des enfants en crèche, elle peut se le garder, et que c'était pas la peine de travailler "un an et demi" pour aboutir à cette conclusion : "oh ben, on n'a qu'à autoriser le surbooking dans les crèches".

En plus, si ça se trouve, des tas de gens ont été payés pour faire des tas de rapports divers et variés pour arriver à cette conclusion.

À laquelle on a rajouté cette autre idée brillante "et pour que ça coûte moins cher, on embauchera en plus des gens évidemment moins qualifiés" - ça me rappelle Darcos qui expliquait tranquillement que boh, à la maternelle, il suffit de savoir changer une couche.


Cette propension à poser des emplâtres sur une jambe de bois, c'est fascinant, je trouve.


Venenum in cauda : histoire de voir, je suis allée faire un tour sur quelques sites du genre cathos tradis pour savoir si, par hasard, ils disaient quelques mots sur le problème de l'accueil des enfants en crèche - vu qu'en général, les questions de mioches et de natalité, ça les intéresse. La réponse est : circulez, y'a rien à voir. De là à en conclure que pour eux, les bonnes femmes, ça doit rester à la maison et que celles qui travaillent sont de mauvaises mères...