Si je blogue un lundi matin, c'est bien parce que je suis malade, enfermée chez moi à trier du linge sale (rendons-nous utile pendant que l'Époux trime et fait vivre notre famille à la sueur de son front), à vider le lave-vaisselle et à regarder la neige qui est tombée.
De toute façon, je ne saurais en faire plus, j'ai bien essayé de transcrire un inventaire après-décès de 1558 mais je n'y suis pas arrivée (j'ai seulement identifié un vieux chaudron en cuivre rouge à la page 2 (sur trente pages, ça fait pas beaucoup (et encore j'ai même pas commencé à regarder l'inventaire des titres (mais il va bien falloir (là où ça coince, justement, c'est que ledit inventaire est complètement indispensable au bon déroulement de la suite des hostilités (c'est-à-dire la rédaction de ma thèse)))))).
Sur les bons conseils de la Souris des Archives, j'ai bien avancé dans la lecture des romans de Clive Cussler. C'est du James Bond mais côté américain. Il y a des méchants russes (avant 1990), des méchants dictateurs africains et des vilains Japonais qui veulent dominer le monde (après 1990). Fidel Castro, lui, est méchant mais moins que les Russes. Il y a des trésors cachés et des bombes atomiques. Il y a des filles (un autre genre de bombes) qui couchent toutes avec le héros. Il y a un héros brun (ouais !) aux yeux verts (bof). J'aime bien.
J'aime moins les romans prise de tête : lecture cette semaine de La Montagne de l'Ame de Cao Xingjian. Une semaine pour sept cent pages, temps anormalement long. Il faut dire que le caractère extrêmement pénible de la fragmentation du récit - on va de rencontres en rencontres sans trop savoir qui fait quoi, qui est qui, pourquoi, ni comment - ne rend pas les choses très attrayantes. Néanmoins, une belle et glaçante peinture d'une nation devenue folle, avec ses camps de rééducation par le travail, ses intellectuels au mieux surveillés, au pire pourchassés, sa corruption, ses cadres du parti, son acharnement à détruire son patrimoine tout en se lançant dans des entreprises délirantes pour sauver les pandas.
Ce dimanche, les critiques du Masque et la Plume ont de nouveau encensé Houellebecq (ça m'a énervée) et joyeusement descendu Philippe Muray (du moins trois sur quatre), ce qui n'a pas manqué de me réjouir. Parce que la publication d'un volume de 1800 pages qui disent toutes la même chose : "les modernes c'est pô bien, l'homo festivus c'est caca", j'appelle ça de l'opération commerciale sponsorisée par Fabrice Luchini (qui en fait la lecture devant un parterre d'appréciateurs distingués) - ou du foutage de gueule. Au choix.
La semaine dernière (mais encore trouvable dans les kiosques), bon numéro du Télérama sur les gens qui vivent "pour survivre". Les vieux qui vivent avec le minimum retraite, les jeunes coincés et qui vont de mal en pis. Intéressant mais surtout humain et délicat - pas facile, avec un tel sujet.
L'histoire de la suppression des notes. Je ne sais pas si c'est moi qui ai vécu dans une réalité parallèle, mais j'aimerais bien que les partisans de la suppression des notes à l'école me disent s'il n'est pas vrai que les notes s'accompagnent toujours (ou alors, allez, dans 95 % des cas) de commentaires - plus ou moins abondants, certes - du prof, justifiant la note, pointant les points forts et les points faibles ?
La note n'est pas arbitraire. La note n'est pas traumatisante. La note n'est pas brute de décoffrage.
Et la Finlande, c'est aussi le pays où on trouve le plus fort taux de suicides d'adolescents. Lâchez-nous la grappe avec la Finlande.
La connerie du jour : j'entendais l'autre jour deux types visiblement pas très à gauche s'indigner de ce qu'on voit, en cinquième, l'Islam avant Saint Louis et Philippe Le Bel. Les règles élémentaires de l'assistance à personne en danger (danger de crétinerie) auraient voulu que j'intervinsse afin de leur faire remarquer que c'est d'abord la logique chronologique qui veut ça. Et puis finalement, j'ai préféré appliquer la maxime de Michel Audiard : je parle pas aux cons, ça les instruit.
De toute façon, je ne saurais en faire plus, j'ai bien essayé de transcrire un inventaire après-décès de 1558 mais je n'y suis pas arrivée (j'ai seulement identifié un vieux chaudron en cuivre rouge à la page 2 (sur trente pages, ça fait pas beaucoup (et encore j'ai même pas commencé à regarder l'inventaire des titres (mais il va bien falloir (là où ça coince, justement, c'est que ledit inventaire est complètement indispensable au bon déroulement de la suite des hostilités (c'est-à-dire la rédaction de ma thèse)))))).
Sur les bons conseils de la Souris des Archives, j'ai bien avancé dans la lecture des romans de Clive Cussler. C'est du James Bond mais côté américain. Il y a des méchants russes (avant 1990), des méchants dictateurs africains et des vilains Japonais qui veulent dominer le monde (après 1990). Fidel Castro, lui, est méchant mais moins que les Russes. Il y a des trésors cachés et des bombes atomiques. Il y a des filles (un autre genre de bombes) qui couchent toutes avec le héros. Il y a un héros brun (ouais !) aux yeux verts (bof). J'aime bien.
J'aime moins les romans prise de tête : lecture cette semaine de La Montagne de l'Ame de Cao Xingjian. Une semaine pour sept cent pages, temps anormalement long. Il faut dire que le caractère extrêmement pénible de la fragmentation du récit - on va de rencontres en rencontres sans trop savoir qui fait quoi, qui est qui, pourquoi, ni comment - ne rend pas les choses très attrayantes. Néanmoins, une belle et glaçante peinture d'une nation devenue folle, avec ses camps de rééducation par le travail, ses intellectuels au mieux surveillés, au pire pourchassés, sa corruption, ses cadres du parti, son acharnement à détruire son patrimoine tout en se lançant dans des entreprises délirantes pour sauver les pandas.
Ce dimanche, les critiques du Masque et la Plume ont de nouveau encensé Houellebecq (ça m'a énervée) et joyeusement descendu Philippe Muray (du moins trois sur quatre), ce qui n'a pas manqué de me réjouir. Parce que la publication d'un volume de 1800 pages qui disent toutes la même chose : "les modernes c'est pô bien, l'homo festivus c'est caca", j'appelle ça de l'opération commerciale sponsorisée par Fabrice Luchini (qui en fait la lecture devant un parterre d'appréciateurs distingués) - ou du foutage de gueule. Au choix.
La semaine dernière (mais encore trouvable dans les kiosques), bon numéro du Télérama sur les gens qui vivent "pour survivre". Les vieux qui vivent avec le minimum retraite, les jeunes coincés et qui vont de mal en pis. Intéressant mais surtout humain et délicat - pas facile, avec un tel sujet.
L'histoire de la suppression des notes. Je ne sais pas si c'est moi qui ai vécu dans une réalité parallèle, mais j'aimerais bien que les partisans de la suppression des notes à l'école me disent s'il n'est pas vrai que les notes s'accompagnent toujours (ou alors, allez, dans 95 % des cas) de commentaires - plus ou moins abondants, certes - du prof, justifiant la note, pointant les points forts et les points faibles ?
La note n'est pas arbitraire. La note n'est pas traumatisante. La note n'est pas brute de décoffrage.
Et la Finlande, c'est aussi le pays où on trouve le plus fort taux de suicides d'adolescents. Lâchez-nous la grappe avec la Finlande.
La connerie du jour : j'entendais l'autre jour deux types visiblement pas très à gauche s'indigner de ce qu'on voit, en cinquième, l'Islam avant Saint Louis et Philippe Le Bel. Les règles élémentaires de l'assistance à personne en danger (danger de crétinerie) auraient voulu que j'intervinsse afin de leur faire remarquer que c'est d'abord la logique chronologique qui veut ça. Et puis finalement, j'ai préféré appliquer la maxime de Michel Audiard : je parle pas aux cons, ça les instruit.