jeudi 1 juillet 2010

Faudrait penser à pas voir des génocides partout, à la longue c'est lassant.

Parfois, je reçois des trucs rigolos, comme des liens vers des librairies catholiques. C'est plutôt amusant parce que je fous rarement les pieds en librairie vu que je déteste ça (je me fournis à la bibliothèque municipale de ma banlieue pour riches, chez Gibert parce que raspi un jour, raspi toujours, et le reste sur internet).

(Un jour, je vous dirai pourquoi je déteste les librairies. Encore que, pour ceux qui me connaissent, vous devinez probablement la raison essentielle : les libraires prennent les gens pour des cons et je n'aime pas ça).

Bref, je reçois des publicités pour acheter des trucs sur la mystique de sainte Radegonde, l'histoire des Templiers, la vraie histoire de Jeanne d'Arc (mais la vraie histoire, hein, pas l'histoire des vilains universitaires gauchistes), et en général, il y a toujours un bouquin sur le génocide vendéen.

Une fois, j'en ai acheté un, pour la déconne (à l'époque y'avait pas encore les traites de l'appartement à payer). Ouragan sur la Vendée, que ça s'appelait - rien à voir avec la tempête de 1999, je précise. J'ai dû payer ça une douzaines d'euros pour cinq cent pages, soit un bon rapport poids-qualité-prix.
Le truc avait été écrit dans les années 1980, au moment où on a commencé à se rouler par terre dès qu'on parlait de la Révolution - j'étais encore petite mais entre les aficionados du Bicentenaire et les types à peine remis de l'émigration (deux cent ans quand même pour s'en remettre, hein), je me souviens qu'à l'école, ça s'accrochait déjà beaucoup entre instits.
Je précise que j'ai eu des instituteurs gratuits, laïcs, barbus et obligatoires, et que dans le tas, on comptait probablement une bonne moitié d'anti-révolutionnaires, et qui en faisaient en cheval de bataille personnel, à croire que tout ça avait encore un sens deux cent ans plus tard.

Bref, le type du bouquin, il s'appuie sur les épisodes bien larmoyants de la guerre de Vendée pour vous expliquer tranquillement que tout ça, c'est rien qu'un génocide comploté par les vilains francs-maçons et les proto-communistes contre la Vraie France fidèle à Dieu et à son Roi. C'est très rigolo parce que ce n'est absolument pas historique (mais ça balance beaucoup de chiffres) mais c'est plutôt bien écrit - si on aime l'erzatz de sous-flamme gaullienne période Mémoires de guerre.

Comment dire les choses sans être horriblement désinvolte - car on parle de guerre et de morts, là, quand même ?

Bon, allons-y quand même. Cette affaire de "génocide vendéen" me fait bien rigoler. D'abord parce que ça prouve que les gens qui parlent de ça n'ont pas la moindre idée de ce qu'est un génocide. Pour autant que je sache, un génocide, c'est quand on cherche à éradiquer un peuple - et qu'on y réussit plus ou moins. Du genre que ça fait des millions de mort, et tout. Bon, soyons clairs, il y avait encore pas mal de monde en Vendée à l'issue de la Révolution - c'est pas tout à fait la même ambiance que la Pologne fin 1945, voyez ?

Deuxième chose : parler de génocide vendéen, c'est un peu découvrir que la guerre, ça fait mal, surtout à cette époque. Oui oui, ça fait du genre des milliers de morts, des viols, des pillages, des crimes de guerre affreux. Si on commence à parler de génocide pour la Vendée, je propose qu'on parle de génocide allemand pour la guerre de Trente Ans. Je propose qu'on parle de génocide nègrepelissien perpétré par Louis XIII lorsqu'il a repris la ville aux vilains calvinistes, tout crâmé et massacré pas mal de monde en 1622. Tiens, et aussi pour la Guerre des Gaules (deux millions de morts, quand même), le massacre de Béziers en 1209 ?
Hé oui, faire la guerre à l'époque moderne, ce n'est pas faire dans la dentelle. C'est dégueulasse, même. La guerre de Vendée ne fait pas exception. De même, les estampes de Callot, plus tard celles de Goya, font frémir, assurément, mais c'est la triste réalité de la guerre - et du massacre de masse allègrement pratiqué depuis la nuit des temps.

Sauf que... à ce rythme-là, le terme de génocide, finalement, ne veut rapidement plus rien dire.

Enfin, qu'on fasse des martyrs de la guerre de Vendée, je me marre. À peu près tout les historiens sont d'accord pour estimer que les Vendéens et les Chouans bretons n'en avaient plus ou moins rien à taper du Roi et du pape. Le début de la révolte contre-révolutionnaire commence quand le petit peuple des campagnes pige le coup de la vente des biens nationaux, qui ne profite qu'aux riches. L'habillage royaliste et catholique vient après coup, lorsque les ecclésiastiques et les quelques nobles anti-révolutionnaires ont utilisé pour rallier le peuple à leur cause, c'est-à-dire défendre leur pognon avant tout - le roi, oh, le roi, c'était bien loin tout ça. Il me semble que l'illustre Jean Clément Martin a fait le tour de la question.

Aussi, s'esbaudir à chaque fois qu'on trouve une fosse commune en Vendée, c'est un peu découvrir l'existence de la lune. Tiens, la guerre, c'est violent. Sans déconner. Allez demander à un Alsacien du XVIIe siècle, de ce qu'il pense de l'assimilation de l'Alsace par les rois de France. Lisez un peu le journal de Pierre-Ignace Chayatte sur ce qu'il pense de Louis XIV et de l'annexion de Lille à la France. Et le sac du Palatinat, tiens ? Et celui de Magdebourg ? Et celui de Constantinople ? Pourtant, là aussi, il y a eu des massacres de femmes et d'enfants, des charniers, des outrages aux cadavres, des villes rayées de la carte.
Et pourtant, ce sont de bons chrétiens qui les ont perpétrés. Génocides ? ou alors, ceux-là, c'était pour la bonne cause, ça ne compte pas ? Faudrait voir à pas déconner, non plus.
Je préfère ne pas m'étendre non plus sur l'indécence qu'il y a à comparer l'histoire de l'Allemagne et du nazisme au premier XXe siècle, et à la Révolution française de 1793, mais passons, je considèrerai qu'il s'agit là des méfaits de la conception cyclique de l'histoire contre laquelle ne j'ai pas fini de m'égosiller.


Un très grand historien de l'art du Moyen-âge va jusqu'à affirmer que pour faire de l'histoire moderne et médiévale, être chrétien (ou du moins avoir une très solide culture chrétienne) peut être une condition pour comprendre, ressentir les intimités de ces gens. J'adhère pleinement à cette idée.

En revanche, l'appréhension des faits à la sauce émotive et confessionnelle ne me paraît pas une manière intelligente de faire de l'histoire - pas plus que de faire de l'histoire à la sauce anticléricale. Il ne s'agit pas de mettre ses convictions à la porte à chaque fois qu'on se met à travailler. Je ne crois pas du reste à la réelle impartialité de l'historien.

Mais réfléchir à ce qu'on dit et ce qu'on sait, définir les choses justement et cesser de brandir un étendard politico-confessionnel à chaque fois qu'on veut écrire une page d'histoire, ça ne me paraît pas si compliqué.




21 commentaires:

  1. Superbe billet, très chère ! Bravo et merci.

    (Cela étant, ce soir, j'ai quand même génocidé les trois bières qui vivaient dans mon frigo. Et, ça, c'est pas des conneries.)

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  2. "Le début de la révolte contre-révolutionnaire commence quand le petit peuple des campagnes pige le coup de la vente des biens nationaux, qui ne profite qu'aux riches."

    ça, c'est le fin mot de l'histoire, la vérité historique, à mon sens.

    "Tiens, et aussi pour la Guerre des Gaules (deux millions de morts, quand même)"

    ça par contre à mon avis fut un véritable génocide (mais il me semble qu'il s'agissait d'une estimation d'un million de morts et d'un million de déportés en esclavage -pendant longtemps, les esclaves des Gaules furent les moins chers -). Parce que quoi qu'il en soit, la population des Gaules à l'époque est estimée je crois à 9 millions d'habitants. Ce fut donc une saignée énorme, proportionnellement.

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  3. Lisez l'article Génocide dans l'encyclopédie Wikipedia, cela remet pas mal de choses en perspective.

    "Un génocide est l'extermination physique, intentionnelle, systématique et programmée d'un groupe ou d'une partie d'un groupe en raison de ses origines ethniques, religieuses ou sociales."

    http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9nocide

    Est-ce le cas de la Vendée ? Je pose la question, je ne suis pas historien. En tout cas, le génocide vendéen, si tant est qu'il ait eu lieu, n'est pas reconnu à ce jour. Peut-être vaut-il mieux parler de crime contre l'humanité. De toute façon, le mot génocide est récent (1944), avant on parlait de massacres, d'extermination. C'est un peu une mode aujourd'hui d'être reconnu en tant que génocide, on met ce mot à toutes les sauces, lui faisant perdre son sens. Vous verrez que si les Vendéens obtiennent cette reconnaissance (ce n'est pas demain la veille, à mon avis), alors les Algériens vont exiger de même pour la conquête de leur pays par la France au XIXe siècle, à cause des enfumades de Bugeaud. On n'en finirait plus s'il fallait passer toute l'histoire de France au tribunal. Quand on est contre la politique de repentance, alors il faut l'être systématiquement. Car derrière ces débats d'historiens, c'est de politique qu'il s'agit.

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  4. Que la guerre de Vendée n'ait pas été significativement plus violente que d'autres conflits de l'époque moderne, sans doute. Des massacres façon "Oradour", on en trouve à toutes les époques, de Numance à nos jours. Mais il y a tout de même quelque chose qui change, et là-dessus il est difficile de donner tort aux types style Reynald Secher : le discours. Vous ne trouverez jamais une lettre d'officier français combattant pendant la guerre de Trente ans et expliquant à son supérieur ou à ses proches : "Les mecs c'était gé-nial, on a dézingué du môme à la baïonnette, de toute façon les gens du Palatinat sont des suppôts de Satan, y sont bon rien qu'à être massacrés". Pendant les guerres de Religion peut-être, mais le cas est bien particulier, à cause de la religion justement.

    Là vous avez des consignes explicites venues de Paris recommandant de réduire à néant la Vendée, sans épargner les femmes et les enfants. Y'a une citation du président de la Convention que Google Livres a retrouvée pour moi dans le Moniteur, donc ce n'est pas une invention des potes à Philou de Villiers : "Amis, la vertu survit au crime, puisque vous existez et que la Vendée n'est plus". Et la fameuse de Westermann : "Il n'y a plus de Vendée, elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants." Vous avez une proposition à la Convention d'un certain Merlin de Thionville, qui parle de la Vendée comme d'un territoire à coloniser, formulation intéressante n'est-ce pas (la proposition n'a pas été adoptée, mais parce qu'on jugeait que la rébellion n'était pas encore réduite).

    Vous avez un paquet de types intelligents et pas plus nostalgiques de l'Ancien Régime que vous et moi (allemands en particulier) qui jugent que la rupture avec le jus publicum europaeum intervient à cette époque, vers 1793. Par jus publicum europaeum, on entend entre autres une façon de faire la guerre où, même si on pouvait se livrer à des actes odieux, on considérait son ennemi comme un égal, on n'envisageait pas de l'éradiquer. En gros on faisait la guerre pour des buts bien particuliers, concrets, pas au nom d'une idéologie (même si les deux se mélangent toujours à l'époque contemporaine, et même si ça n'était pas nécessairement plus beau à voir sur le terrain).

    Bref. Tout ça pour dire que les productions historiques de Secher & co., ça n'est pas que des conneries, et que de l'autre côté il y a aussi des gens bouchés à l'émeri, cf. les discours qu'on a pu entendre lors des célébrations du bicentenaire, et la façon dont la révolution est généralement traitée dans les romans et films grand public.

    Et relier les totalitarismes à la Révolution, là encore ça n'est pas que des conneries, c'est quelque chose dont on peut débattre, suffisamment de gens intelligents et mesurés l'ont fait pour qu'on prenne cette question au sérieux et qu'on ne l'envoie pas au panier d'un revers de la main.

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  5. Bonjour,

    je me permets d'intervenir pour la première fois sur ce charmant blog.

    Le mythe du "génocide vendéen" s'inscrit dans le triomphe des mémoires repentantes, avec le versant régional pour la Vendée ou le soit-disant "pays cathare" venté dans tous les dépliants touristiques de ma région natale (avec un aspect plus folklorique et moins repentant, mais non moins amusant), et le versant plus médiatique des mémoires coloniales.

    Je ne sais plus qui disait qu'il n'est plus grand menteur qu'un homme indigné, sentence qu'illustrent parfaitement les promoteurs de ces nouvelles mémoires "régionales" ou "coloniales" prêts à tordre le vocabulaire et les faits pour les plier à leur vision morale et dogmatique de l'histoire (avec comme passage obligé la réduction ad hitlerum de Napoléon ou Robespierre, par exemple).

    Il est ainsi amusant de constater que ceux-là même qui prétendent réécrire l'histoire dans une optique réactionnaire de combat ne trouvent finalement meilleurs alliés que... les "indigènes de la République".

    Enfin, il faut aussi signaler que le terme de "génocide" pose problème. A la base, il s'agit d'un terme défini par des juristes et non des historiens, qui ont le plus grand mal à l'appliquer à des situations toujours plus complexes que les règles de droit. Pour cela, il est bon de se reporter à l'ouvrage de Jacques Sémelin, Purifier et détruire, qui apporte de nombreux éléments sur la mécanique des grands massacres du XXème siècle en discutant le terme de génocide.

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  6. Gracchus Babœuf (qu'on aurait du mal à envisager comme suppôt de la religion et du roi) parlait à propos de la Vendée de « populicide ».

    Le terme est sans doute plus exact que « génocide » parce qu'il ne tombe pas dans les arguties d'ethnie, de race, etc (et surtout il a le grand avantage d'être contemporain des faits).

    Destruction du peuple d'un endroit donné, oui cela correspond assez bien à ce qui s'est apparemment passé en Vendée. Mais pas réellement pour des raisons ethniques, d'où le rejet du terme de génocide.

    Voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Populicide

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  7. En complément du commentaire précédent, une source babouvienne:
    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k847909.image.f5

    Sinon vous avez bien raison de souligner qu'un massacre, un sac, une dévastation ou autre ne sont pas des génocides. D'ailleurs le mot ressort du vocabulaire juridique plus qu'historique, et l'expression "tribunal de l'histoire" ne fait pas référence à une cour d'assises.

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  8. > Didier,

    merci. Condoléances au pack de bière.


    > Floréal,

    je suis assez d'accord avec vous sur la Guerre des Gaules qui fut d'une brutalité effrayante (y'a qu'à lire César pour s'en convaincre, je trouve).
    La différence avec la Vendée, c'est que les Gaulois ça n'intéresse plus personne vu que je vois assez mal comment ça pourrait être récupéré par un parti politique ou religieux.


    > Sébastien,

    l'article de wikipedia me paraît tout à fait bon, en fait c'est plus ou moins un copié-collé (pour la partie définition) de l'AIDH.
    Je suis assez d'accord, si on commence à estampiller génocide sur la Vendée, on ne s'en sortira plus.
    La guerre de Vendée n'est pas considérée comme un génocide même si certains groupes le réclament, essentiellement pour des raisons politico-religieuses (allez demander des dommages et intérêts aux descendants des révolutionnaire qu'on rigole :))


    > Baroque,

    Oui mais... quand on lit de la correspondance militaire de la guerre de Trente ans, quand même, on lit un peu des trucs du genre. Pas "on s'est bien marrés les mecs" mais plutôt du style "bon ça va, c'est quand même rien que des hérétiques, on va pas en faire un drame".

    Sur le côté planifié des massacres de Vendée. Je ne sais pas s'il faut sincèrement prendre ça au sérieux... dans la mesure où, à cette période encore, ce n'est pas parce que Paris dit quelque chose qu'on va le faire ne serait-ce qu'à cent bornes de là.
    Je connais bien le discours révolutionnaires sur la question (ah, l'époque bénie du TPE au lycée), j'ai donc pleinement conscience de son extrémisme, un peu style "tuons-les tous, Dieu reconnaîtra les siens"... mais de là à dire que les massacres de Vendée ont été rendus possibles par les mêmes mécanismes (rigueur administrative entre autres) que les génocides du XXe siècle, il y a un pas.
    Pour ainsi dire, je ne pense pas que la cause des massacres en Vendée, ce soit les discours de Robespierre. Je pense plutôt que c'est lié à l'exaspération d'armées (ou d'envoyés en province) constamment harcelées, déboussolées, complètement déconnectées de la civilisation, se déchaînant brutalement sur une population qu'elle tient pour responsable, dans sa totalité, de la guérilla menée par quelques-uns.
    Un peu comme ce qui s'est passé en Espagne pendant les balades des armées napoléoniennes.

    Enfin bon, j'ai bien des idées là-dessus, mais comme pour le moment elles sont fumeuses, je les garde pour moi.

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  9. > Valles marinis,

    merci et bienvenue !
    Je vous suis également encore que le terme de "folklore" pour la guerre de vendée me semble assez méchant :)
    Tout à fait d'accord avec vous, le terme a été défini par les juristes à la sortie de la Seconde Guerre mondiale. En revanche, le terme est plutôt réservé aux historiens, aux philosophes, aux penseurs quels qu'ils soient, tandis que les juristes se servent plutôt des notions de "crime de guerre" et de "crime contre l'humanité", qui sont des crimes bien définis, qui se jugent devant un tribunal - et qui se paient.

    Merci pour la référence, je vais regarder ça.


    > Z :

    Tout à fait, d'ailleurs il vaut mieux en général reprendre, quand on le peut, les mots utilisés par les contemporains, plutôt que de plaquer notre vocabulaire d'aujourd'hui sur des réalités passées et qui nous échappent en grande partie.

    Du reste, je ne nie pas que les révolutionnaires eux-même aient eu conscience de l'extrême violence de la guerre de Vendée.


    > NAIF,

    Merci ! (tiens, vous arrivez à faire marcher Gallica, vous ?)

    cela dit, comme je l'ai dit plus haut, le terme est d'origine juridique mais il est plutôt à réserver à l'histoire et aux sciences morales car les juristes se servent d'autres termes.
    Le tribunal de l'histoire, lui, est un étendard brandi par beaucoup de monde (les mêmes que ceux qui veulent "laisser les historiens faire leur travail", mais uniquement quand ça va dans leur sens) mais qui ne sert pas à grand chose.

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  10. Si je cite "Historiquement incorrect", je me fais bannir de ce blog?
    (Nan, je ne l'ai pas lu. Mais de toutes façons, je me suis promis de ne rien lire de l'auteur.)

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  11. Je suis très embêtée... Je me vois à nouveau dans l'obligation de vous dire:
    1/ Dans mes bras !
    2/ Voulez-vous m'épouser ?
    Oui, je sais, je suis mariée, vous aussi, et nous sommes toutes deux hétéro. Oui mais quand même!

    En particulier pour votre passage sur la nécessité d'une solide culture chrétienne. Ou en tout cas d'une ouverture d'esprit réelle.

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  12. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  13. > Marie,

    Boh, Historiquement correct, t'as le droit de le citer mais je te déconseille de le lire parce que c'est assez ennuyeux, que le type est plutôt mauvais en histoire - c'est juste un grand lecteur d'ouvrages historiques, le problème étant qu'il ne sélectionne pas toujours les ouvrages dont il parle selon leur qualité historique...
    En outre, son bouquin n'a strictement aucun intérêt historique, vu qu'il ne propose rien, mis à part cracher sur des manuels scolaires qu'il prétend tous universellement jacobins, gauchistes et très très vilains, ce qui prouve surtout qu'il n'a jamais ouvert un manuel scolaire et qu'il ne comprend rien à la question de faire de l'histoire avec des élèves.


    > La souris,

    Et puis, je préfère garder mon mari, gardez le vôtre, il aimera autant :)

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  14. Je me demande très sérieusement comment j'ai bien pu finir par m'abonner au flux RSS de votre blog.
    j'étais arrivé chez vous par le jeu des liens (par l'intermédiaire du blog de Polydamas je crois) et pensais trouver quelque chose de qualité.

    mais depuis quelques temps, je me rends compte que vous n'appartenez aucunement à l'ensemble des blogs que j'apprécie. En soi, me direz vous, cela n'est pas vraiment un problème et tant pis pour moi. Pourquoi pas, en effet. Le problème en fait est que je fréquente aussi des sites totalement opposés à mes opinions politiques et religieuses (pour ne pas avoir un seul son de cloche) mais qu'aux moins eux se définissent clairement comme opposés aux valeurs qui me sont chères.

    Ce n'est malheureusement pas votre cas.
    Vous me semblez jouer sur les ambiguïtés, accepter d'être cataloguée comme un site estampillé "réacosphère" ou proche de celle-ci tout en défendant des thèses totalement opposées à celles que défend ladite réacosphère.

    j'avoue avoir du mal à suivre vos raisonnements.

    Positionnez vous.
    Soit vous adhérez aux valeurs tradi, ou réac ou natio ou quelle que soit la façon dont vous préférez les appeler, et vous arrêtez de cracher sur le génocide vendéen (surtout pour dire des contre-vérités aussi flagrantes, avez-vous lu au moins "la vendée-vengé, le génocide franco français" de Reynal Secher), l'école libre...
    Soit vous vous affichez clairement comme opposée à ces valeurs, et je vous consulterai alors comme un site d'opposition.

    Mais arrêtez de vous prétendre adhérente à ces idées tout en crachant dessus à longueur de posts.

    PS: Pour information, on peut peut-être reprocher certaines choses à Jean Sevilla, mais pas de ne pas faire un vrai travail d'historien. il suffit de lire les multiples biographies qu'il a écrites.

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  15. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  16. Jean,

    Heu, comment vous dire, je ne crois pas que j'aie à me positionner sur les ordres de quelqu'un qui me fait l'honneur de me lire certes mais que je connais absolument pas. Déjà que je ne crois pas avoir de comptes à rendre en général sur mes opinions...

    Ensuite, soyons clairs. Je n'ai JAMAIS prétendu adhérer à une quelconque réacosphère en l'existence de laquelle je ne crois pas vraiment. J'ai été, déjà par le passé, via un ancien blog, cataloguée là-dedans sans l'avoir demandé (et en plus, sous l'étiquette assez incongrue de "blog photo catholique", si mes souvenirs sont bons).

    Vous êtes arrivé céans par d'autres sites qui me font l'amitié de lire mes billets, c'est fort aimable à eux de me linker mais encore une fois, où avez-vous lu que je revendiquais une appartenance quelconque ?

    Si vous avez trois minutes, lisez peut-être de mes billets plus anciens. Vous trouverez des choses très diverses qui vous feront peut-être comprendre ce qu'est ce blog, c'est-à-dire un journal de recherche et de réflexions. C'est sûr que ça ne brosse pas toujours dans le sens du poil. Vous croyez vraiment que ça m'amuse, moi, de me rendre compte que oui, certains catholiques font du mal à l'Eglise par leur hystérie ? Vous ne croyez pas que cela me fait encore plus mal que de lire les horreurs anti catholiques qu'on peut trouver sur la toile ?

    Sur le reste.

    Bon, vous voulez que je me définisse ? Je suis catholique, je vais à la messe le dimanche, je suis même allée pendant un temps à la messe en latin car je n'avais pas vraiment le choix, je suis attachée à mon Eglise et à ma paroisse.
    Cependant, je n'aime pas me faire prendre pour une conne. Aussi j'ai tendance à détester des types tendance tradis à poils durs qui m'expliquent qu'ils aiment les femmes mais je ne suis qu'une pondeuse qui ferait mieux de rester à la maison pour élever 12 gosses que d'exercer un métier que je fais, pourtant, pas trop mal.
    Je n'aime pas non plus qu'on me prenne pour une connasse de gauchiste sous prétexte que je suis agrégée d'histoire et que j'enseigne dans le public.

    Et en tant qu'historienne, j'ai en horreur des aberrations historiques et des réécritures partiales.

    ça vous va comme positionnement ? Désolée de ne rentrer dans aucune de vos cases ("opposition" ou réac/tradi). Vous savez, les choses sont parfois plus compliquées. De même que les femmes ne sont pas ou mères et saintes, ou salopes perdues. Il faut parfois avoir le sens de la nuance.



    quant à Reynald Secher, je me méfie comme de la peste des types qui sont spécialistes de tout, écrivent sur tout et pour bien publier, fondent leur propre maison d'édition.
    Et ce n'est pas sa thèse d'Etat qui me le rendent admirable : voyez-vous, le fait d'être universitaire n'est pas en soi un gage de qualité.
    Quant aux bouquins de Sévilla, ils font rigoler pas mal de monde. Ce n'est pas que ce soit mauvais en soi, c'est même parfois stimulant, mais ça reste quand même soit faux, soit tiré par les cheveux, soit pas très très intéressant (on a souvent l'impression que l'auteur invente l'eau chaude, pour ainsi dire). Et puis attendez, si on veut faire sérieux, on évite les titres style "impératrice courage", ça fait vraiment Point de Vue-Images du monde.

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  17. "Aussi j'ai tendance à détester des types tendance tradis à poils durs qui m'expliquent qu'ils aiment les femmes mais je ne suis qu'une pondeuse qui ferait mieux de rester à la maison pour élever 12 gosses que d'exercer un métier que je fais, pourtant, pas trop mal."

    ????
    et où aurais-je tenu ce genre de propos?
    Si vous me connaissiez, vous sauriez que je suis à cent lieues de cette vision.

    "ça vous va comme positionnement ? Désolée de ne rentrer dans aucune de vos cases ("opposition" ou réac/tradi). Vous savez, les choses sont parfois plus compliquées. De même que les femmes ne sont pas ou mères et saintes, ou salopes perdues. Il faut parfois avoir le sens de la nuance."

    il ne s'agit pas de "cases" dans lesquelles rentrer. (pour le couplet sur les femmes, ma fiancée rirait bien en vous voyant me prêter de telles intentions.)
    il s'agit juste de décider si on défend ou non des valeurs, sans exclure pour autant un avis nuancé.

    par contre au vu de votre réponse et de quelques uns des précédents posts que j'ai lus, j'ai bien compris que vous étiez intégrée dans le système et que vous croyiez à l'Éducation Nationale et aux publications avalisées par les médias et le ministère (couplet sur la fondation de sa maison d'Édition par Reynald Secher ou sur les manuels d'instruction que Sevilla n'aurait pas lus).
    En ce cas, je suis navré de vous dire que pour moi, vous n'avez rien compris de plus que le crétin moyen qui croit ce qu'on lui raconte à la télé.
    Après avoir quand même beaucoup lu en matière d'Histoire, je préfère quand à moi croire des auteurs comme Bainville, Funck-Brentano, Gaxotte, Bluche... qui bizarrement ne sont que rarement cités dans vos sacro-saints "Manuels" car m'adhérant pas à la doxa républicaine.
    Mais si les manuels conviennent à la grande historienne que vous êtes, tant mieux pour vous (le fait que vous soyez prof dans le public ou le privé n'est absolument pas en cause, je connais d'excellent professeurs agrégés d'histoire qui enseignent dans le public sans pour autant adhérer aux mensonges, contre-vérités et visions partiales présentes dans les manuels "Approuvés Educ Nat").

    J'ai bien compris également que vous ne définissiez pas comme adhérente à une quelconque sphère internet à laquelle vous ne croyiez pas. Mais comme Dieu vomit les tièdes (Ainsi, parce que tu es tiède et que tu n’es ni froid ni bouillant, je vais te vomir de ma bouche (Apoc. 3.14-17)) et qu'a son instar, je préfère les personnes qui ont des valeurs et les assument, je préfère dorénavant lire la prose de gens avec lesquels je serai d'accord ou pas mais qui défendrons et exprimerons leurs opinions (la nuance, ça va un moment, mais il faut bien finir par prendre parti).

    Je continuerai cependant à apprécier vos compte-rendu très drôles de vos expériences en tant que chercheuse.

    cordialement tout de même.

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  18. > bon, je prends connaissance de votre réponse, je vous réponds et ensuite on arrête de s'écharper parce que ça ne rime à rien.

    Je n'ai pas dit que vous disiez ça, sur les femmes ou autres, vous, personnellement.
    Seulement, j'ai un peu trop fréquenté certains tradis qui, franchement, désolée de le dire, sont déprimants tellement ils sont bouchés à l'emeri. Et quand un non-initié tombe sur le Salon Beige, pas étonnant que les bras lui en tombent.

    Bon, et puis, heu, vous êtes gentil, mais votre passage sur Dieu vomit les tièdes et sur mon salut à venir, vous le gardez pour vous, nous sommes catholiques et nous croyons au salut par les oeuvres et par la foi donc rien n'est encore joué pour ma pomme :)

    Sur les historiens, vous savez, j'ai chez moi plus de vieux machins de Bluche (j'aime beaucoup Bluche d'ailleurs, pas seulement parce que c'est un converti au catholicisme :)) que de manuels de troisième lus et approuvés par le Parti Socialiste. J'aime bien Gaxotte aussi malgré son côté un peu trop boursouflé. Et je voue une adoration sans bornes à Pierre Chaunu.

    Cela dit, je suis en train, pour des raisons professionnelles un peu complexes, d'étudier de près un panel de bouquins d'histoire de première et de terminale, et franchement, je peux vous assurer qu'il est faux, archifaux, de lire que tousles manuels sont partiaux et remplis de contre-vérités.
    Je m'apprêtais à sortir de mes gonds en les lisant, pensant que j'allais surtout trouver un ramassis de nunucheries simplistes. Eh bien non, ce n'est pas le cas. Au contraire, il y a un sérieux travail de documentation, de pondération, et d'ambition dans la réflexion proposée aux élèves.
    Après, c'est sûr, y'a plus de pages sur la Shoah que sur "les SS troupe d'élite", mais bon, ça, c'est parce qu'aujourd'hui, beaucoup d'historiens estiment que faut pas déconner non plus. Et puis Vae Victis, hein, c'est pas moi qui l'ait inventé. Si ça en fait pour vous des bouquins formatés par la "doxa républicaine", je n'y peux rien.

    Si vous voulez, je vous donne les références des meilleurs que j'ai trouvés, allez y jeter un coup d'oeil, ce sont vraiment de bons livres.

    (et puis non, désolée, mais j'ai relu en diagonale mon "Historiquement correct" - si si, je fais des efforts, vous voyez - ,
    sérieusement, c'est pas bon comme livre. C'est comme le truc de Zemmour sur l'histoire de France. C'est stimulant à la base mais de là à se rouler par terre...)

    Allez zou, maintenant, on arrête de s'étriper. Cela dit, j'ai mis en ligne des vieilleries de mon ancien site. Si vous ne savez pas quoi faire, je me permets de vous conseiller de les lire, peut-être que vous serez surpris de voir que je peux aussi être une vilaine réac' :)

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  19. A propos de Pologne 1945.
    Dissertation pour agrégée d'histoire.
    Sujet :
    <>
    ont déclaré Simone et Henri au JT de TF1 du
    30/01/1995

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  20. J'arrive après la bataille (c'est le cas de le dire), mais il existe des écrits révolutionnaires faisant état d'un projet d'éradication de tout ce qui vivait en vendée. Et ce projet a été émis à exécution : ça s'appelait les colonnes infernales. Et ça n'a échoué que parce qu'un général intelligent, appelé Hoche, a compris que plus ils massacraient, plus les Vendéens obtenaient de troupes.

    Dans la défintiion du génocide, il n'y a pas mention d'un nombre minimal de morts, si je ne m'abuse...

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  21. > Chafouin,

    Attendez, j'ai pas dit que les révolutionnaires n'en avaient pas après la Vendée, hein:)

    Et je ne dis pas non plus que les colonnes infernales de Turreau n'ont pas existé, ni qu'elles sont un "détail de l'histoire" (pour parodier JMLP, comique troupier).

    Ce qui m'étonne, c'est la manière dont on s'excite sur la Vendée (voir certains articles sur Le Salon Beige, à se rouler par terre de rire). Comme si les explosions de violences n'étaient pas monnaies courantes.
    Quand on regarde la mentalité des Romains de l'Antiquité, ils sont tout aussi effrayants que Turreau. Les romains sont bien du style "on a des problèmes ? Ben on n'a qu'à tout raser".

    Or personne ne vient revendiquer pour les Gaulois.

    De là à imaginer que le génocide vendéen est un étendard brandi par une certaine frange de la droite catholique, il n'y a qu'un pas.

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Soyez gentils, faites l'effort de signer votre message - ne serait-ce que dans le corps d'icelui, si vous ne voulez pas remplir les champs destinés à cet effet - c'est tellement plus agréable pour ceux qui les lisent...