mercredi 24 octobre 2012

V pour Vous vous foutriez pas un peu du monde ?



Je suis d'un naturel plutôt conciliant, je reconnais volontiers mes torts (sauf quand mon mari souligne ma tendance au bordélisme, faudrait voir à pas déconner non plus). Du coup, quand je dis que tel auteur m'est tombé des mains et qu'on me dit que ah mais non, t'as pas lu le bon truc, je veux bien essayer une seconde fois. 

Aussi, après l'insupportable et logorrhéique From Hell, me suis-je attaquée à V pour Vendetta, du même Alan Moore. Je n'ai aucun mérite, il était en tête de gondole à la bibliothèque, j'ai même pas eu à le chercher. Le soir même, fringante, j'ai voulu le lire. Malheureuse. 

Je ne peux même pas dire ce que j'ai le plus détesté. Le dessin, hideux, pâteux ? Les couleurs criardes, l'omniprésence d'un jaune couleur canari cradingue ? Les personnages, assez mal dessinés pour qu'il soit la plupart du temps impossible de les reconnaître d'une case à l'autre (ce qui est très énervant) ? L'histoire à deux balles d'une Angleterre où les nazis ont pris le pouvoir ? Un héros dont on n'a pas trop bien compris en quoi il était héroïque (oui, bon, il fait exploser les Houses of Parliament pour faire chier les nazis du pouvoir) ? L'insupportable maniérisme qui consiste à faire commencer chaque titre de chapitre par la lettre V (j'ai noté, il manquait villégiature, vishnou, vademecum, Van der Meulen, viandox) ?  L'héroïne un peu amoureuse du héros mais pas trop en fait ah bah si mon bourreau mon héros je t'aime ? 

En plus, dans le film, y'avait même pas Johnny Depp à poil dans la baignoire, mais Natalie Portman avec le crâne rasé.

Sérieux, quoi.


10 commentaires:

  1. Ah non, là vous vous égarez. Je n'ai pas lu Fromm Hell, par contre, V pour Vendetta est plutôt bien (quoi que ce ne soit pas son meilleur, je vous l'accorde). Si vous voulez le meilleur d'Alan Moore, il faut lire Watchmen (le plus grand Comics de tous les temps, une merveille qui a marqué l'histoire des superhéros) et The Killing Joke (l'un des meilleurs Batman). Après, oui, c'est un gauchiste, certes...

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    1. Euh, ben, en fait, je crois que ça va rester au-dessus de mes forces. Les comics ont tendance à me tomber un peu des mains, malheureusement - chose curieuse, j'adore les adaptations en film.

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  2. Donner Viandox comme titre à un chapitre, voilà une idée remarquable.
    Sinon, votre critique ne donne vraiment pas envie.

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    1. N'est-ce pas ? dans une autre vie, j'ai dû être scénariste, au moins :p

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  3. Je n'ai pas lu "V pour Vendetta", mais je tiens à m'insurger contre ce titre-calque qui va à l'encontre de tout ce qu'on essaye d'inculquer aux apprentis-traducteurs. En effet, on dit "V comme", et pas "V pour". Pour le reste, je rejoins regardnaif, votre critique ne donne pas vraiment envie.

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    1. Ah eh bien voilà un argument de plus : la traduction est pourrie :)

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  4. Je n'ai pas lu V pour Vendetta, mais j'ai vu le film, que j'ai trouvé débile. (J'en avais d'ailleurs parlé sur mon blog). Ravie de voir que je ne suis pas la seule. Et comme Melalala, le calque du titre m'insupporte.

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    1. Oui je m'en souviens, tu en avais parlé ! En fait je l'avais vu par petits bouts, à la télé, en faisant du repassage. Du coup, je n'arrivais pas trop à suivre et je n'avais pas pigé grand-chose.

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  5. Oh non, non, non, comment peux-tu ?
    Ah, j'en pleurerais, tiens : j'AIME, moi, j'aime. Après, on fait comme on veut - et je te suis sur le dessin, pas forcément hyper glamour.

    Mais je rejoins ton premier commentateur : rien ne vaut Watchmen, même s'il se barre dans le n'importe quoi, pour finir - pour une fois, les scénaristes ont freiné et retapé l'histoire initiale, c'est dire.
    Mariette

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  6. Rien lu de tout ça... et pour ce que vous en dites, il doit y avoir mieux sur des thèmes comparables. Merci pour cet avis!

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