1. - Lui : Tu as signé, toi, la pétition contre l'enseignement du genre à l'école ? Moi j'ai signé. Moi : Non, pourquoi ? - Parce que c'est une idéologie néfaste et perverse (suivent cinq minutes réglementaires de platitudes crétines : pour ceux qui ne connaissent pas l'affaire, c'est Baroque et Fatigué qui a été le meilleur là-dedans). Au bout d'un moment, j'ai fini par comprendre que la grande crainte de ce monsieur, c'était que la théorie du genre fasse de ses enfants des homosexuels. Et apparemment, c'était le fond de l'horreur pour lui.
Ils ont drôlement de la chance, les tradis. Le pire des trucs qui puisse leur arriver, c'est que leurs enfants soient homosexuels. Pour d'autres, c'est la mort, un cancer atroce, l'enlèvement de leur gamin, une sclérose en plaques, que sais-je. Mais non, pour eux, c'est que leurs enfants soient homosexuels.
Je me roulerais pas forcément par terre de joie si un des gosses que je n'ai pas encore m'apprenait son homosexualité, mais si c'était vraiment le pire des trucs qui pouvait m'arriver, je pense que je serais drôlement soulagée.
2. La fonction "repassage facile" de la machine à laver, croyez-moi croyez-moi pas, c'est une grosse arnaque.
3. Sur Facebook, je suis affiliée au groupe des fans de Preston et Child (les Laurel et Hardy du polar américain contemporain). C'est rigolo comme tout, parce qu'ils postent plein de trucs sur leur work in progress, des photos d'eux en train de prendre des renseignements pour leurs romans (un peu comme Zola dans les mines du nord, sauf qu'eux c'est dans les maisons de thé de luxe de New-York), et en plus, je comprends quasiment toutes leurs blagues (preuve que je progresse en anglais).
Et puis je ne me lasse pas de découvrir la mentalité américaine que, plus le temps passe, plus je trouve attachante, même si je n'en partage pas forcément tous les aspects. Par exemple, j'ai été assez sciée de voir que là-bas, apparemment, c'est tout à fait courant de se souhaiter un bon 4 juillet - moi je le souhaite, mais parce que c'est l'anniversaire de ma grande soeur. Je n'ai jamais vu personne en France qui se souhaite un bon 14 juillet, au hasard. Nous, on est plutôt du genre à avoir des types qui aiment siffler l'hymne national et brûler des drapeaux. Soupirs.
4. Parmi les plaies sociales du RER, il y a, par ordre de nuisance 1 le kéké en pantalon tombant sous les fesses qui écoute sa musique de merde à fond, 2 l'énorme dame à forte odeur qui s'assoit de préférence à côté de vous (et en fait, sur vous. Si la dame est d'origine étrangère et que vous lui faites remarquer que vous aimeriez bien récupérer vos pieds actuellement sous les siens, elle hurlera au racisme. C'est incroyable le nombre de racistes patentés qui hantent le RER A), et 3 la pétasse à fort maquillage qui fait claquer son chewing-gum. En 4, la pétasse à fort maquillage qui parle fort et se sent obligée de faire savoir à tout le monde qu'elle est abonnée à Psychologie Magazine, et parsème toutes ses phrases de superbes conneries : "Non mais laisse tomber, il est trop dans le conflit, c'est un non-dit familial à la base, il ne peut pas gérer quoi".
On a beau avoir une conscience écolo, c'est là qu'on se prend à rêver d'un gros 4x4.
5. Je renonce totalement à comprendre le système de remboursement de la Sécu. J'ai trop souffert. Je ne peux plus.
6. Depuis un an, parmi les requêtes qui attirent les gens ici, figure en bonne place "quand s'agenouiller à la messe". Apparemment, c'est une question qui obsède pas mal de monde sur le web. Dingue.
7. En visite guidée de notre ville organisée par la mairie : "Et là, nous passons à côté du parc du Dispensaire, ainsi appelé car y exerçait le médecin de la ville, notamment l'écrivain controversé Céline". Je ne sais pas ce qui m'a le plus affligée à ce moment : qu'on ne puisse plus ne serait-ce qu'évoquer Céline sans se sentir obligé de prendre des pincettes, ou alors le dialogue entre les deux cinquantenaires à ma droite. Lui : "C'est qui Céline ? Connais pas". Elle (qui parlait de lui comme de "son copain"), "un facho".
Voilà, voilà.
De quoi vous mettre la pêche, pas vrai ?
Sur l'enseignement de la théorie du genre, ce qui semble discutable c'est la façon de l'intégrer à des cours de sciences de la vie et de la terre, qui sont largement axés sur les aspects physiques, et non culturels, de la vie humaine. Mais je suis tout aussi consternée par la réaction de la personne que vous décrivez. Et merci pour le lien, l'article de Baroque et fatigué est très intéressant.
RépondreSupprimerMais la question qui me taraude c'est plutôt: c'était qui, alors, cette fameuse Céline?
Melalala,
RépondreSupprimerJe comprends mais déjà de mon temps en cours de bio - j'ai fait L, donc bio niveau CM2, à peu près, mais quand même - sur les questions de l'alimentation et de la nutrition, on avait aussi des éléments sur les questions de société dans l'alimentation, par exemple.
Après, peut-être que ça rentrerait plus dans un cours de philo ou même de géographie, probablement.
Et Céline, c'est un facho qui fait de la haute couture, non ? Ou alors y'a que Galliano sur le créneau, je ne sais pas :)
Je croyais que Céline était simplement un nanti sémite qui avait le même éditeur que BHL.
RépondreSupprimerBHL est édité par Grasset et Céline par Gallimard. Le premier est un intellectuel faussaire et le second un grand écrivain (et un antisémite par ailleurs, il n'y a pas de relation de cause à effet).
RépondreSupprimerEt dans la mesure où Céline était un grand ami des animaux, je propose qu'on enseigne les théories antispécistes en SVT. Nul ne peut ignorer que les barrières entre les espèces sont une construction sociale. Toute discrimination fondée sur le genre est une forme de racisme. Ainsi les élèves de lycée deviendront végétariens et les tradis râleront, comme d'habitude.
Artémise
RépondreSupprimerPoint besoin de RER, le métropolitain vaut aussi le détour et en plus , il y a très peu de paysage sur lequel passé son angoisse.
Il y a bien les bus mais ils sont envahis de vieilles mégères capricieuses maquillées comme des mères maquerelles de tripot borgne et mal-odorant.
Bien d'accord avec Melalala. Cette intégration de la théorie du genre dans un enseignement de SVT me chagrine aussi, et surtout la manière qu'ont les programmes de la présenter comme une vérité générale, mais la platitude de l'argumentation de certains est déprimante et donnerait presque envie d'être pour.
RépondreSupprimerConcernant le RER, on a la même chose dans les bus ici, avec une mention spéciale à l'arrêt "centre commercial" où beaucoup de femmes montent avec une poussette qui ressemble à un tank, ce qui prend dix places debout, évidemment aux heures de pointe. Malgré tous nos engagements écolos, nous y allons désormais en voiture, c'est plus vivable.